L'Echo du Lagon avait été créé pour établir un lien entre les adhérents de l'AAPF et la Polynésie.



Mise à jour le 25 mars 2016


Revue de l'Association des Amis de la Polynésie Française
Numéro 121 - janvier 2016




Extrait de "l'Echo du Lagon" n° 100.

Le chemin parcouru - 33 ans d'amitiés,
L'Echo du Lagon du n° 1 au numéro 100
.
L’Association des Amis de la Polynésie Française fut créée en 1972 par l’action conjointe de ses pères fondateurs, le Gouverneur Pierre ANGELI, chef du Territoire et Jean-Marie HUREL, représentant du Commissariat à l’Énergie Atomique au Centre d’Expérimentation du Pacifique. Ses statuts furent déposés le 23 octobre 1972.
Elle avait son siège au "Cercle France Amérique", avenue du Président F.D. Roosevelt, Paris VIII.

L’article 2 précise : "l’Association a pour but de regrouper et d’organiser sur tout le territoire français et plus particulièrement en métropole toutes les personnes s'intéressant à la Polynésie française en vue notamment de :
1. promouvoir une action d’entraide vis-à-vis des Français de Polynésie séjournant hors de leur territoire d’origine ;
2. développer les liens d’amitié entre les habitants de la Polynésie et ceux des autres régions françaises ;
3. favoriser une meilleure connaissance culturelle et les échanges touristiques réciproques".

Son essor fut rapide et ses adhérents ne cessèrent d’augmenter. Fin 1975, ils atteindront le chiffre de 1100 et 1700 en 1978. Monsieur GRIMAL, ancien Gouverneur du Territoire (1960-1965) avait pris en 1973, la direction de l’Association.
Cette même année, la première grande manifestation fut organisée. Elle avait pour cadre le "Safari International", club situé à Paris, rue de Sèvres et fut fixée au samedi 17 novembre. Elle connut un succès extraordinaire. Mais ce lieu était mal choisi car trop exigu et très nombreux furent ceux qui ne purent non seulement accéder au buffet et assister aux danses mais simplement y entrer. La déception fut grande pour tous ceux là.
L’année suivante, la présidence de l’Association fut confiée à Yves PLESSIS, sous-directeur au Muséum d’Histoire Naturelle. Il était assisté par deux vice-présidents, Marie-Claude VERLIERE et le capitaine de vaisseau Bernard LEGRAND, une secrétaire générale, Marie-France BALERAS, avec adjoint Gérard ARTAUX, un trésorier, Pierre CASSARA avec lui aussi un adjoint, Jacques LENOIR.
Dès cette époque, une section régionale s’était créée à Bordeaux, couvrant tout le sud-ouest, avec à sa tête, Yvan CAUBERE ; toujours très dynamique, elle a pris son indépendance en 2003.
Une autre section qui eut une existence plus mouvementée, vit le jour également en 1974 à Marseille et couvrit le sud–est.
En 1974, l’Association prépara une nouvelle manifestation fixée au 30 novembre. Mais, elle dût être annulée en raison de grèves dans les Postes et reportée au 31 janvier 1975. Nous ne possédons que peu de renseignements ou de documents sur les débuts de notre groupement.

C'est le 1er janvier 1975 que fut publié le premier numéro de notre bulletin appelé "l'Echo du Lagon" dans lequel Annie BARRIER-VITRAC, photographe et journaliste (correspondante en particulier du journal "La Dépêche de Tahiti") demandait aux lecteurs de proposer un logo pour notre Association.
Un comité d'entraide était créé sous l’égide de Jacqueline GALTIER (épouse du Commissaire Général de la Marine, notre futur Président) pour assister les Polynésiens venus en France et spécialement les malades évacués sur nos hôpitaux.
Ce premier bulletin, avec son éditorial du Président Yves PLESSIS et le rappel des principales manifestations de 1974, mentionne, sous la plume de Jean ROUGÉ, celle organisée pour la "naissance et le chaleureux baptême " de la section Sud-Ouest. Enfin, le 27 décembre 1975, sous les majestueux lambris dorés du Grand Hôtel à Paris, le jury national de l’officiel "Comité Miss France" avait élu la Tahitienne Edna TEPAVA (Miss France 1974), sous les applaudissements de tous (article signé par Louis de FONTENAY époux de la très connue Madame de FONTENAY).
Suivaient plusieurs rubriques : carnet mondain, recettes de cuisine, lettres de lecteurs, livres sur la Polynésie, nouvelles sportives, légendes locales….
C’est grâce à l’Echo du Lagon que l’on peut retracer le chemin parcouru.
Nous savons déjà que la section de Bordeaux fut créée le 31 mars 1974. Cette séance constituante ou Yvan CAUBERE et Jean ROUGÉ furent nommés coprésidents se tint en présence d'Yves PLESSIS Président national et de Jacqueline GALTIER, membres du comité directeur, venus de Paris.
Puis vint la section du Sud-Est, basée à Marseille et dont Y. MOREAU fut élu Président dès sa création le 29 juin 1974.
La lointaine île de la Réunion ne voulut pas être en reste ; une section y fut crée par le Dr ANDREANI avec un bureau comprenant vice-président, trésorier et secrétaire. Elle ne vécut que quelques années.
Enfin, fut mise sur pied en 1974, la section régionale de Paris-Île-de-France dont nous aurons l’occasion de reparler.
L’AAPF s’était fixé pour but de créer des sections régionales dans les villes où résidaient de jeunes polynésiens, étudiants ou militaires, c’est-à-dire à Lille, Strasbourg, Dijon, Grenoble, Toulon, Toulouse, Nantes, Brest, Clermont-Ferrand, Nice, Montpellier, Tours, Rennes, Rouen, Le Havre, Creil et Fontenay-le-Comte. C’était un programme trop ambitieux pour une association aux ressources limitées.
La section de Paris, en juin 1975, mit sur pied un comité régional provisoire, dirigé par Jacques LAUTENE.
La section de Marseille et du Sud-Est nomma en 1975 une déléguée pour la région de Toulon puis un délégué pour celle de Montpellier et un pour la région de Nice.
D’autres délégations départementales furent encore constituées dans les Bouches du Rhône, le Var, les Alpes Maritimes, le Vaucluse, la Haute-Savoie, la Corse et l’Hérault.
Des relations cordiales furent nouées avec des Polynésiens installés au Gabon où sera créée plus tard à Libreville une délégation rattachée à la section de Bordeaux.
Quant à Tahiti, l’île mère, elle n’eut pas de section régionale, mais l’AAPF choisit parmi les cadres du CEA en séjour de longue durée à Tahiti un correspondant chargé de la représenter et de la faire connaître à tous ceux, civils et militaires partant en métropole, tout en organisant des festivités, comme ce fut le cas en janvier 1979, octobre 1980 et janvier 1982. (pour le dixième anniversaire de l’Association).

Ainsi structurée, l’AAPF était en mesure de remplir ses fonctions et d’assurer par l’organisation de manifestations amicales la création de liens particuliers entre Poopa et Polynésiens ou leur approfondissement.
On ne peut dresser la liste de tous ces évènements festifs. Signalons seulement les plus marquants, en observant que les sections de province furent souvent les plus actives, peut-être par ce que leurs dirigeants étaient plus près de leurs membres. Pour concrétiser, la solidarité de liens unissant le siège de Paris à nos sections, rappelons qu’en décembre 1978, c’est à Bordeaux qu’eut lieu l’Assemblée Générale annuelle ce qui ne se renouvellera qu'en juin 1999 pour une assemblée extraordinaire tenue à bord du croiseur "le COLBERT", un ancien du Pacifique, transformé en musée maritime. En 1976, à Yves PLESSIS succéda le général Jean THIRY, ancien directeur des Centres d’Expérimentation Nucléaires qui restera à la barre de l’Association jusqu’en 1978 où il céda la place à Yves LA PRAIRIE ancien directeur du CNEXO. Quatre ans plus tard viendra Louis GALTIER, ancien Commissaire Général de la Marine au CEP puis Paul COUSSERAN qui avait été Haut Commissaire en Polynésie de 1977 à 1981.
Il passera le flambeau en 1993 à Thierry CATHALA qui fut magistrat à Tahiti. En 2002 enfin, la charge de l’AAPF fut confiée à Jacques GONDRAN de ROBERT, magistrat en exercice connaissant bien la Polynésie pour y avoir servi.
Ils furent aidés dans leurs tâches par des équipes comprenant vice-présidents, secrétaires généraux et leurs adjoints, trésorières et trésoriers ainsi que par les membres du Conseil d’Administration. Certains se consacrèrent à leur fonction pendant de nombreuses années. Je citerai seulement notre correspondante de presse Annie BARRIER-VITRAC dont le nom figure au premier numéro de "l'Echo du Lagon" et lui resta fidèle jusqu’à sa disparition en 2003.
Au premier rang des évènements qui marquent la vie d’une association, viennent les assemblées générales et les soirées de gala.
Les premières n’appellent pas de remarques particulières, elles se déroulèrent toujours sans problèmes majeurs.
Mentionnons au passage le changement intervenu dans le "domicile" de l’Association. Du "Cercle France Amérique", nous passons en 1979 à la péniche du "Cercle de la Mer" où nous trouvons, sur les bords de la Seine, au pied de la tour Eiffel des lieux de réunion (et aussi un restaurant pour des agapes conviviales).
Il est décidé peu après de fixer au premier jeudi de chaque mois la date d’un rendez-vous où les adhérents et leurs amis pourront rencontrer les membres du bureau, se renseigner et se documenter grâce aux journaux de Tahiti mis à notre disposition par le CEA. Le premier "jeudi de la péniche" eut lieu le 5 avril 1979.
Aussi bien à Paris qu’en province et aussi à Tahiti, les manifestations festives furent nombreuses. On peut dire que tous les numéros de notre revue en apportent les échos.
En 1974, une soirée fixée à Paris au 30 novembre, comme nous l’avons déjà signalé, dut être reportée de 2 mois en raison d’une grève dans les Postes.
A Bordeaux, une réunion se déroulera dès janvier 1975 à l’occasion d’une conférence "Connaissance du Monde", puis, en mars, pour la présentation de Miss Tahiti, Edna TAPAVA devenue Miss France.
La soirée du 31 janvier 1975 à Paris réunit 300 participants au Cercle Militaire et remporta un franc succès grâce à deux groupes de danses dont un constitué de jeunes militaires de la région bordelaise.
Après sa réunion constituante du 29 juin 1974 la section de Marseille et du Sud-Est organisa, entre autres, une grande soirée tahitienne au "Foyer du Marin" de Toulon et le 31 décembre, un réveillon tahitien à l’Ile Rousse avec les "Tamarii Tahiti".
Dans l’île de la Réunion, la section AAPF se mettait en place.
En 1975 c’est à Sonchamp (près de Rambouillet) qu’eut lieu, le 8 juin, un tamaàraa réunissant 400 participants dont une délégation de Bordeaux ainsi que le chef du Territoire, le Gouverneur VIDEAU.
Quelques jours plus tôt, le 27 mai, dans le grand amphithéâtre du muséum d’Histoire Naturelle, devant deux cents spectateurs, Christian ZUBER avait présenté ses films tournés en Polynésie.
A Bordeaux, soirées, conférences, invitations de jeunes militaires se succèdent. Robert GRANGER de BOISSEL prend la présidence de la section.
Un comité régional provisoire de la section de Paris présidé par Jacques LAUTENE se met en place, une grande soirée tahitienne doit être organisée le 15 novembre à l’hôtel Sheraton pour fêter la naissance de la section de Paris ; elle remporta un succès complet avec plus de 500 participants.
Dès cette époque, on se plaignait du nombre restreint d’adhérents payant leur cotisation : 450 seulement sur environ 1100 inscrits, d’où un déficit dans le budget. En 1975, 360 nouveaux adhérents s'inscrivent.
On retrouve l’AAPF à la Foire de Paris en 1976 au Pavillon de la Malacologie ; le dimanche de la Pentecôte le 6 juin, près de Courtenay, au domaine de Clairis, une fête de plein air réunit 750 personnes et fut animée par le "Grand Ballet de Tahiti" de Gilles HOLANDE.
La section de Bordeaux organise une réunion sur le banc d’Arguin, près d’Arcachon, le 1er mai (avec 75 participants). C’est au cercle naval de Toulon que se déroula, le 24 avril 1976, une grande nuit présidée par le Général THIRY, Président national.
En octobre l’AAPF participe à une exposition organisée au Palais des Congrès sur les DOM TOM, "la France aux quatre coins du monde".
En 1977, la section parisienne est réorganisée ; son président est M. VIDEAU, avocat.
A Bordeaux, les assises régionales regroupent 90 cotisants ; il y a 180 convives au repas du 31 décembre. Déjà, les manifestations de 1977 sont programmées, dont un grand tamaàraa le 18 juin.
L’AAPF est présente à l’exposition de Troyes sur la Polynésie, à celle qui eut pour cadre les jardins du Palais Royal à Paris ainsi qu’à la Foire Annuelle.
Le 15 juin 1977, une nuit tahitienne se déroula sur un bateau-mouche, qui fit le tour des îles (la Cité et Saint Louis). Avec plus de 350 convives, ce fut un succès complet.
Même résultat, pour le grand tamaàraa de la section de Bordeaux avec ses 400 participants.
Par contre, à Marseille, par suite du départ de marins faisant partie du groupe des "Tamarii Tahiti", celui-ci doit être dissous et la grande nuit de 1977 est annulée.
Cependant, le tamaàraa du 22 mai put avoir lieu avec 250 participants ; le suivant, du 15 septembre, à Saint-Raphaël réunit 300 convives.
La section de Bordeaux s’agrandit ; en accord avec Paris, elle étend son activité aux départements de Vendée, des Deux-Sèvres et de la Vienne.
L’année 1978 voit la section de Paris organiser un tamaàraa le 25 février à la mairie du XVIII, fixer au 28 avril ses assises régionales (au club PERNOD) et annoncer sa participation au stand Polynésie de la Foire de Paris. La section du Sud-Ouest invite ses adhérents (et leurs amis) au grand tamaàraa du 17 juin à Andernos. Elle a reçu des nouvelles intéressantes de la délégation de Libreville, où travaillent quelques Polynésiens et qui lui est maintenant rattachée.
Le temps passe, la sixième année depuis la fondation de l’AAPF touche à sa fin, "l’Echo du Lagon" en est au numéro 16. Les évènements de la vie de notre association y sont relatés ; ils se renouvellent au cours des ans. Il serait fastidieux de les détailler ici.
Mais il est un sujet qui tient à cœur à tous ceux qui ont participé à la vie de l’AAPF. Le premier de ces buts cité à l’article 2 de ses statuts et rappelé au début du présent document est "de promouvoir une action d'entraide vis à vis des Français de Polynésie séjournant hors de leur territoire d’origine" Cela concerne directement les malades évacués vers les hôpitaux métropolitains principalement ceux de la région parisienne en raison de l’impossibilité de les soigner dans laquelle se trouvent, pour le moment, les équipements hospitaliers de Tahiti.
Dès sa création, l’AAPF s’est fixée comme objectif prioritaire de prendre contact avec ces malades et de les visiter afin de leur apporter un peu plus de chaleur humaine que ne peuvent le faire les organismes officiels, tels la CPS, malgré tout le dévouement manifesté par ceux–ci.
Dirigée longtemps par Claude WALTER, une équipe trop peu nombreuse d’ailleurs et en outre de plus en plus réduite, se consacre à cette tâche. Il est temps de tirer, un fois encore, le signal d’alarme comme le faisait déjà le Général THIRY dans le rapport moral qu’il avait présenté à l’Assemblée Générale de 1976. Rappelant les objectifs de l’AAPF, il disait "nous ne sommes pas faits seulement pour rappeler le souvenir de rivages heureux ou le souvenir de bringues mémorables. La visite des malades est le seul lien qui nous relie vraiment à des Polynésiens". Il faut bien se rendre compte qu’aujourd’hui ce lien est fort ténu.
La liste des malades fut longtemps publiée dans "l’Echo du Lagon" En raison du décalage important existant entre l’arrivée de ces listes et la parution de notre bulletin, cette publication n’a plus sa raison d’être. Mais l’utilité de ces visites est plus grande que jamais.
Les informations diffusées par notre bulletin portaient sur les sujets les plus variés se rattachant à la Polynésie. On y trouve d’abord le "mot du Président " puis les informations polynésiennes, le courrier des lecteurs, des récits de voyages, le résultat aux élections, bref tout ce qui concerne la vie politique et économique du territoire. L’intérêt porté à l’histoire des îles polynésiennes, et à tout ce qui s’y rattache a été pour certains de nos membres l’occasion de faire des études ponctuelles rappelant aussi bien les temps anciens que des évènements récents. Des articles sur les sujets les plus divers ont été publiés dans "l’Echo du Lagon" sous les signatures d’Yves et Jacqueline LA PRAIRIE, André ROBUCHON , le Docteur LE GUEN , Philippe BINET, Roger et Jacqueline LEPELLEY, Louis et Jacqueline GALTIER, l’Amiral GUILLON, Ghislain HOUZEL, l’amiral VALLAUX, Jean-Marie LAVIE, sans oublier la reproduction d’un long article de SIMENON (publié en septembre 1939 par France soir) et surtout, l’histoire complète de la découverte des îles du Pacifique extraite des souvenirs d’Henri GRAND.
Voici maintenant l’évocation rapide des principaux faits ayant marqué la vie et l’action de notre Association depuis 1978.
Tout d‘abord, les soirées de gala organisées dans de grands hôtels parisiens et qui connurent un succès incontestable avec 600 convives en 1979, 700 en 1980, 500 en 1982, (dixième anniversaire de l’AAPF) et 1983, 750 en 1984 au Concorde Lafayette, 500 aussi les années suivantes. En 1991, la soirée fut supprimée en raison de la guerre du Golfe. En 1993, il en fut de même en raison du faible nombre d’inscrits. A chacune de ces fêtes, des malades étaient invités (sous réserve d’obtenir les autorisations de sortie données par les autorités médicales). Leurs transports étaient assurés par des membres de l’Association (sous la direction de Claude WALTER).
Le gala du quart de siècle réunit 250 convives à l’hôtel Frantour Suffren en juin 1997. Celui des 30 ans de l’AAPF, le plus récent, se déroula le 19 octobre 2002 en présence de 230 participants dans des salons de l’UNESCO. Il ne faut pas oublier les fêtes organisées en province. Un tamaàraa bordelais ne réunit-il pas 400 convives ?
A plusieurs reprises, l’AAPF tint en province son assemblée générale tandis que les responsables de ces sections venaient aux assemblées de Paris.
Des repas animés soit par un conférencier, soit par un groupe de danse eurent lieu sur la péniche, tandis que la visite d’une exposition sur les Marquises nous conduisait au Musée de l’Homme et dans un restaurant voisin.
Le 14 juillet 1979, l’AAPF fut invitée à la garden party du Président de la République, juste avant son départ pour Tahiti.
Des tamaàraa furent organisés dans la région parisienne au château de Chamarande, à la ferme de Vellannes, à Pontchartrain et surtout au centre aéré du Talou, dans la vallée de Chevreuse, propriété de la ville de Chatillon ; et cela grâce à Fernand COLL, Président de la section de Paris et conseiller municipal de cette ville ; chaque année, depuis 1987, jusqu’en 2000, l’AAPF y organisa, à l’automne, une journée à l’intention des malades polynésiens ; elle connut toujours un succès complet. Après l’indisponibilité de ce centre, l’Association se dirigea vers Athis-Mons puis à "la Ferme du bout des près", également dans la vallée de Chevreuse.
L’association A TAUTURU IA NA, très active ne manqua pas d’inviter notre association à ses manifestations folkloriques toujours appréciées, créant ainsi des liens d’amitiés partagées.
Cette évocation de la vie de notre Association, à laquelle, quoiqu’il advienne, nous garderons toujours une grande affection et un souvenir particulier par ce qu’il se rattache à une grande entreprise réalisée avec brio par la France en Polynésie, celle d’avoir mené à bien nos expérimentations nucléaires à laquelle beaucoup de membres de l’AAPF ont pris part, de près ou de loin, cette évocation, dis-je, ne serait pas complète si je ne rappelais pas le souvenir des membres de notre association aujourd’hui disparus ; deux de nos Présidents, Jean THIRY qui fut mon chef à la DIRCEN et surtout mon camarade d’école, Paul COUSSERAN, Louis CAVAILLES, Bernard VOYER et, la dernière mais non la moindre, Annie BARRIER-VITRAC, notre photographe et correspondante de presse, depuis les premiers jours dont nul n’oubliera ni l’ardeur ni le dévouement, ni la gaieté, ni le joli sourire.
Mais pour ne pas terminer sur cette note triste, relisons le poème écrit par un de nos présidents, Yves LA PRAIRIE et qui nous ramène au fenua qu’Annie a tant aimé et qu’elle est allée rejoindre.

Roger LEPELLEY janvier 2005


REFLETS

Le lagon indolent
Immobile
A chaviré les fleurs
De son île.

Chaque palme est dans l’eau
Inversée
Chaque branche en arceau
Renversée

La pirogue a doublé
Son volume
Le ciel s’est affublé
De deux lunes

Happés par ce miroir
De palettes
Les nuages du soir
S’y arrêtent

Et l’Echo du Lagon
Si tranquille
Répercute les sons
De son île.

Yves LA PRAIRIE

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